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Championnat du monde Master - Lausanne

Cette été avait lieu la première édition des championnats du monde Master. Cela sous entends, plus de 40 ans. Les 380 archers étaient répartis en catégories d’âges par décennies, de sexe et d’armes (classique, poulies, barebow, longbow, et instinctif).

 

Arrivé le lundi, le mardi faisait place à l’entrainement officiel, qui pour ma part était nécessaire, n’ayant pas touché à mon arc depuis 15 jours. Cela a permis aussi de découvrir ce magnifique centre du tir à l’arc européen.

Un bâtiment massif avec une partie en sous-sol, tout en matériaux brutes, un mélange de bois et de béton. La salle est gigantesque avec des puits de lumières qui viennent du toit. Le sol est en un genre de revêtement caoutchouc comme on trouve dans les gymnases. Une coursive fait tout le tour de cette salle, donnant une vue très intéressante par-dessus les archers en mouvement, surtout lors de tirs à 25m.  Au-dessus, les bureaux et les commodités, tout pour le bien être des athlètes. Une salle de restauration, avec de vrais cuisine et un patio, les bureaux du centre entrecoupé des puits de lumières qui éclaire la salle, une salle de détente (babyfoot et autres amusements), une salle de musculation avec écran individualisé et au top de la modernité et de la technologie (notamment une table d’inversion pour bien détendre la colonne vertébrale), des douches avec sauna (les serviettes sont fournies), et des sièges d’hydro massages avec écran TV individuel pour ne pas s’ennuyer. Le terrain extérieur est tout aussi sympathique, légèrement encaissé, mais pas à l’abri du vent, avec des allées bétonnées, un auvent bien massif mais bien protecteur et une vingtaine de cibles.

Il faut un d’adaptation pour ne pas être impressionné par le lieu, et mes 4 heures d’entrainements n’ont pas été vaines.

Le mardi après-midi à fait place à la visite du musée de l’olympisme dont l’accès était gratuit pour les participants. Je pourrais passer des journées entières dans ce musée pleins de souvenirs, d’évènements, d’anecdote et chargé d’histoire personnel et géopolitique. J’y ai fait la fermeture deux fois durant ce séjour.

Place à la compétition, les différentes catégories sont réparties sur 4 sites (dont deux au World Archery Excellence Center), La salle et FITA pour ce dernier, le FITA poulies à Vidy et le tir campagne sur le site permanant du club de Montheron. Pour ma part ça sera FITA à 60m au WAEC. Lorsque l’on côtoie des anciens champions du monde et/ou champion olympique, on se sent quand même petit et on subit tout de même la pression de l’évènement. Surtout lorsque l’on voit des nations (la plupart) arborant un maillot national. Je tirais avec un Italien, un américain et un allemand. J’ai tenu le rythme les 4 premières volées et puis une volée un peu moins appliqué puis la concentration s’en est allé. On savait qu’il n’y avait pas de cut sur les qualifs ou je finis 43ème. Mais malgré tout, Eric avait déjà pris les devants malgré un paille (un 9 dans la cible d’à côté), ce qui pour nous (les 6 français présents dans cette catégorie) n’avait rien de surprenant.  L’après-midi était consacré aux duels. Je passe deux tours facile (6-0) contre un américain et un suédois et pour arriver en 1/16 contre un colombien. Une première volée manqué en lâchant sur le click de mon adversaire alors qu’il me fallait assuré un 8 pour remporter le set, suivit d’une volée perdu d’un point et deux 2 volées à égalité et le match s’envole, ce que me fera finir 17ème. Comme tous les autres français, je chute en 1/16, sauf Éric qui commence tout juste ces matchs. Il a été très fort et nous l’avons supporté jusqu’au bout avec le plaisir de le voir gagner.

Quel plaisir de voir ce podium avec Éric sur la plus haute marche pour finir cette longue journée.

Dès le lendemain matin, on remet ça avec le FITA salle, et on commence par le 25m. Difficile de se remettre à des volées de 3 flèches en 2 minutes sur trispot. Cette fois ci je tire avec un italien et un américain. N’ayant pratiquement pas fait de saison salle, je manque de repère et fait un tir moyen à 534. Eric en tête dès la première série, enfonce le clou sur la deuxième. Dès la dernière volée tirée, certains archers viennent le féliciter de manière assez vive. On se demande un peu pourquoi, mais la réponse est vite arrivée. Il vient de battre le record du monde master sur un 2x25m (et le record de France au passage). L’après-midi fut plus compliqué pour moi, l’enchaînement des jours de compétition et le changement d’appréhension sur le tir en salle (la flèche arrive très vite et perturbe la séquence de tir par rapport à l’extérieur) m’ont fait produit un tir très moyen à 520 et finis 27ème.  Éric continue son parcours pour finir avec une volée d’avance sur le second au cumul des scores. Et de deux titres.

Journée de repos le vendredi laissant place au tourisme (petit séjour à Gruyère, village médiéval que j’apprécie tout autant que la nourriture locale) et retour au musée de l’olympisme.

Le samedi, c’est au tour du tir campagne. Connaissant la capacité d’Éric dans cette discipline, toujours au porte des sélections pour les compétitions internationales, pas doute qu’il allait encore cartonner.  Pour ma part, c’est une discipline que je pratique pour le plaisir. Le parcours était magnifique, digne d’un parcours des 5 nations du type Vertus. J’ai eu le plaisir de partager cette journée avec le secrétaire général de World Archery, Tom Dielen ainsi que d’un allemand et d’un serbe. Aux portes du top pendant longtemps, je finis à la 14ème place. Eric quant à lui effectue son meilleur concours de la saison et termine logiquement 1er.  Et de 3.

Cette semaine s’est conclue par une belle cérémonie ou, contrairement à des bruits qui courraient, a été annoncé que les prochains championnats ne se dérouleront pas pendant les prochains World Master Game mais qu’ils n’auront pas lieux à Lausanne, car cette compétition est amenée à grandir et que les infrastructures ne permettront pas d’accueillir tout le monde. Un appel à candidature a été fait. Nous avons célébré les médailles d’Eric et de Bruno qui en poulies à fait presque aussi bien d’Eric , mais aussi de Vincent en moins de 50 ans en campagne, et nous avons partagé et discuté avec les autres participants. Certains échanges ont été fait, et je repars donc avec un maillot des USA et mon maillot de Morsang pars dans l’Arizona.

Vivement la prochaine compétition de ce type.


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